Le 16 juin 2022, s’est tenu le Café Coach organisé par Co&Axial et animé par Bertrand MANGIN sur le thème « Gérer la fin et l’après d’un coaching ».

  • Comment clôturez-vous vos accompagnements ?
  • Faîtes vous un suivi au-delà, et si oui, sous quelle forme ?
  • Devons-nous nous en tenir à un début et une fin dans notre accompagnement afin de garantir l’autonomie de notre coaché ?

Telles sont les questions autour desquelles nous avons échangé.

 

évolution, autonomie

Clôturer un coaching, qu’est-ce que ça veut dire ?

Littéralement, clôturer signifie « Arrêter quelque chose, y mettre fin ». La clôture du coaching marque donc la fin de l’accompagnement de la personne par son coach. Néanmoins, il est fondamental que le client puisse continuer à évoluer en toute autonomie à l’issue de son coaching. Pour cela, la transition de l’état de coaché, à l’état d’ex-coaché mérite d’être anticipée et accompagnée par le coach.

En la matière, l’état de l’art est très empirique et propre à chacun. En effet, il n’existe pas de réglementation par les différentes fédérations de coach (EMCC, ICF…). Par ailleurs, la plupart des formations abordent peu ou pas ce sujet. C’est également un sujet peu abordé dans la bibliographie.

Ainsi, selon la sensibilité du coach et la relation qui a été nouée, la clôture du coaching pourra être gérée de différentes façons.

 

 

pas, avancée, changement

Comment se préparer à clôturer un coaching ?

Il est d’autant plus difficile de normaliser les pratiques en la matière que la durée de l’accompagnement et le nombre de séances nécessaires sont corrélés à l’objectif et au type de changement visés par le client. Or il semble évident que la durée du coaching conditionne la manière dont le coach conduit sa clôture.

Quelques exemples d’usages

Voici quelques exemples non exhaustifs d’usages évoqués par plusieurs praticiens pour préparer la fin de l’accompagnement. Libre à chacun d’entre nous de s’en inspirer en y ajoutant notre touche personnelle et notre part de créativité !

  • Au fur et à mesure de l’avancée dans le temps, espacer les séances afin de favoriser l’autonomisation.
  • À mi-parcours, prévoir une séance de bouclage (avec une préparation interséance). La personne pourra ainsi faire le point sur ce qui a bougé et décider de la manière dont elle souhaite continuer l’accompagnement.
  • Préparer le bilan de l’accompagnement en avant dernière séance ou en interséance.
    Pour ce faire, il est utile de passer en revue ce qui a été travaillé au cours de l’accompagnement. Le coach peut également proposer un questionnaire inspiré par exemple de l’étoile de la SF Coach ou des niveaux logiques de Dilts.
  • Au cours de la dernière séance, clôturer l’accompagnement en questionnant la personne sur ce qu’elle retient de son coaching. Cela lui permettra de prendre conscience de son évolution et d’ancrer ses acquis.
    L’ancrage pourra être favorisé par la matérialisation par le corps du chemin parcouru pendant l’accompagnement (par exemple à l’aide de post-it posés au sol sur lesquels la personne va se déplacer).

Consacrer un temps à la relation

Ainsi, la fin de l’accompagnement marque la clôture de l’objectif et le bilan de la transformation. Néanmoins, au-delà de ce bilan, il y a maintenant une certaine forme de deuil à faire sur la relation humaine, la relation de confiance qui a été la trame de fond de cet accompagnement. L’émotionnel peut donc être très présent dans cette transition. C’est pourquoi il est également important de consacrer un temps à la relation dans cette phase de fin de coaching.

 

Interrogez-vous votre client sur la fin de la relation ?
« Comment vous avez envie qu’on se dise au revoir dans ce cadre-là ? »

 

 

cadre, modifier

Clôturer un coaching prématurément ?

Quelle que soit la nature et la durée du coaching, son cadre aura été défini en amont et contractualisé. Cependant, certains éléments ou événements nécessitent vigilance. Par exemple, une dépendance forte du coaché ou un transfert peuvent amener le coach à clore prématurément un accompagnement.

Dans de telles situations, une supervision peut s’avérer utile au coach pour prendre du recul. Il a également la possibilité de recommander le client à un confrère coach ou thérapeute pour lui permettre de poursuivre l’accompagnement dans un autre cadre.

Lire notre article : Pourquoi la supervision est-elle indispensable au coach ?

 

humain, communauté

Et après avoir clôturé un coaching ?

Si l’accompagnement a vocation à avoir une fin, la relation est un rapport humain et peut se poursuivre dans le temps. Au-delà de l’intérêt humain, les enjeux de cette relation qui s’est construite sur la confiance sont nombreux et profitables à tous :

  • Plusieurs mois ou années après, le client peut souhaiter travailler sur un nouvel objectif et avoir spontanément envie de faire à nouveau appel à nous ;
  • De notre côté, nous avons la possibilité de proposer au client une autre prestation si elle peut lui être utile selon sa situation (par exemple un bilan de compétences, un accompagnement de mentoring, des séances de sophrologie…) ;
  • Nous avons la possibilité de mettre en lien certains de nos coachés pour des partages d’expérience, des enquêtes métier…
  • Sans oublier que, prendre soin de la relation que nous avons créée avec nos clients nous permet de fidéliser une communauté. Et c’est au travers de cette communauté que nous trouverons nos meilleurs ambassadeurs !

 

Prenez-vous régulièrement des nouvelles de votre réseau ?

Prenez-vous soin de votre communauté ?

 

 

Nous sommes heureux de vous partager ces quelques lignes et nous espérons qu’elles vous seront utiles.

Article écrit par Nathalie CORTI à l’issue du Café Coach le 16 juin 2022 sur le thème “Gérer la fin et l’après d’un coaching”. Le Café Coach est un événement mensuel entre les coachs membres du réseau Co&axial et animé par Bertrand MANGIN.

Participants au café coach, par ordre alphabétique

Isabelle Bailly, Ingrid Bertina Leguay, Carine Chambaron, Nathalie Corti, Virginie Courtier, Fabienne Della Nave, Emilie Depoux, Alexia Faure, Catherine Grabowski, Annaïg Kinzelin, Sandrine Lima Mesquita, Bertrand Mangin, Béatrice Masson, Blandine Renucci.

 

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