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Une rencontre psy&coach  

Personnes présentes :

Eve Aboucaya, Julieta Bivio, Jean-Philippe Nice, Jean-Marc Sillam, Céline Vilbert

Article rédigé par Eve Aboucaya et notre invitée du jour, Elisabeth Malka

La psychothérapie se fait en 3 temps :

La Rencontre du patient, le diagnostic et la thérapie.

Points communs PSY & COACH

 Un psy se doit d’être supervisé. En général, le psy se fait superviser par un pair de la même école « de pensée ». Mais ce qui prime est la relation, le feeling…

  • Rester en ouverture envers tous les courants : psychanalytiques, systémique, TCC.
  • Connaissance de soi et de ses limites pour savoir ce que nous ne pouvons pas prendre en charge, soigner. Le thérapeute qui ne sait pas lâcher = toute puissance.
  • Confidentialité
  • Une thérapie ne peut pas être éternelle. Elle doit avoir un objectif thérapeutique et une fin.

 Transfert, contre-transfert, notions psychanalytiques.

Définition du transfert : Résurgence des désirs/sentiments inconscients des personnes investis dans les premiers temps de la vie de l’histoire du sujet (les parents) reportés sur une autre personne. Dans la cure, ils sont reportés sur le thérapeute.

 Définition du contre-transfert : Ce sont les sentiments que le psychanalyste pourrait éprouver pour son patient en fonction de sa problématique. C’est en quelque sorte l’inconscient du psy qui se met au travail avec celui de son patient. Il est un indicateur précieux dans la rencontre : c’est la première chose qui peut poser une limite pour le psy. Il doit donc repérer ses réactions pour éviter qu’elles perturbent son travail. S’il ressent un excès de sympathie ou d’agacement, du rejet ou du dégoût, s’il perçoit de la bizarrerie ou du théâtralisme chez son patient, il doit s’interroger.

S’il se laisse submerger par ses propres sentiments, il ne pourrait plus entendre son patient. Il incombe donc au psychanalyste de toujours trouver la juste distance. D’où l’importance de sa formation et de son professionnalisme.

L’analyse du transfert/ contre-transfert constitue aussi un outil essentiel de la thérapeutique dans les psychothérapies de type analytiques. Dans le diagnostic, il nous donne des informations très importantes.

Phase diagnostic

Pour pouvoir entendre le sujet, il faut acquérir un modèle de la subjectivité, c’est-à-dire une conception des différentes modalités à partir desquelles cet appel peut s’articuler.

Comment classifie-t-on les maladies mentales ? À travers la nosographie (classification des maladies mentales). Celle-ci peut s’inspirer soit d’une théorie de la constitution de l’appareil psychique d’un sujet, soit d’une mise en catalogue de symptôme.

La première est une description dite structurelle, qui suppose la notion d’appareil psychique. C’est un modèle psychodynamique. Le premier instrument est l’écoute.

La deuxième est une nosographie quantitative ou statistique (DSM), le diagnostic est établi sur la base d’une liste de symptômes qui constituent des critères d’inclusion ou d’exclusion.

Sur le terrain, la plupart des cliniciens manient une position pragmatique entre les deux approches et utilisent un répertoire d’instruments différents dont l’écoute, les tests cognitifs, la neuropsy, les projectifs, les questionnaires…

Nosographie structurelle

Pour Freud, le complexe d’Oedipe constitue l’organisateur fondamental de la vie psychique et de la société, en permettant d’intégrer les interdits, entre autre celui de l’inceste, et l’intégration des lois. C’est la confrontation avec l’Oedipe, son déni ou son rejet, qui va différencier les trois structures psychiques.

La phase oedipienne est la plus importante : le bébé a des besoins primaires qui  dépendent de la mère nourricière. Il développe des « stratégies » pour vivre cette relation exclusivement et satisfaire son besoin. La relation est fusionnelle. Mais le père entre dans cette relation et satisfait en partie les besoins de la mère. Le bébé doit donc faire face à cette frustration (castration) de ne pas être l’objet principal de satisfaction de sa maman et dans le même temps, ressent un certain soulagement (ne pas porter toute cette responsabilité). C’est ce que nous appelons le passage à une relation à trois, la « triangulation ».

Le père représente la limite, le rapport à « la loi ».

Les 3 positions structurelles

Névrose : Considérée comme la position la plus « normale ». L’Oedipe s’est fait normalement mais un peu couteusement, dans une certaine souffrance psychique. Conflit psychique frustration / satisfaction. Le symptôme dit « défense » joue un rôle de pansement contre l’angoisse générée par le conflit. Soit il tient bien et c’est ok, soit il ne tient pas bien et c’est là que les patients viennent généralement chez le psy. Le névrotique a conscience de ses troubles. La loi est intégrée et les relations sociales sont « normales ».

Psychose : Considérée comme une position plus pathologique. Il s’agit du cas où le passage de deux à trois ne s’est pas fait dans l’Oedipe. Rejet de la représentation du père. (Ex. paranoïa, schizophrénie,…). Le lien à l’autre est très compliqué. Le psychotique est soit tout l’autre (fusionnel), soit tout contre. Il n’y a pas de vraie altérité. L’inscription du psychotique dans les relations sociales ne semble pas évidente. En effet, le père n’existant pas, il n’y a pas de soumission à la loi, car il les ignore. Il peut cependant être très clairvoyant sur certaines situations. Le psychotique n’a pas conscience de ses troubles. Ancrage dans la réalité très perturbée. Le travail thérapeutique va se situer au niveau du lien social ou des aménagements.

Perversion : le pervers est dans le déni du sexe de la mère / du père. Déni du manque. Il a tout. Il outrepasse les règles posées par le père, même s’il les connait. C’est la toute puissance. Il manipule l’empathie pour satisfaire son propre plaisir à tout prix. Son moteur : la jouissance. Il n’éprouve aucune culpabilité. Il séduit, joue. Il est menaçant pour le lien social.

 Clés de repérages pour le coach

On va faire confiance à nos ressentis, nos émotions face au récit du client, à sa posture… Ils vont être précieux pour gérer ou orienter le client.

Quelques warning :

  • Impulsivité du client : paroles, corps
  • Risque de passage à l’acte quel qu’il soit
  • Changement brutal dans le coaching : discontinuité (ex. enfant en baisse des résultats scolaire, présence dans la thérapie, absence au travail, changement de caractère…)
  • Excès : agitation (registre maniaque), du coq à l’âne (déstructuration de la pensée), discours sans queue ni tête.
  • Discordance, incohérence.
  • Deuil qui dure trop longtemps, … Si un client est en deuil, on va espacer les séances de façon à laisser le deuil se faire et observer, sur un maximum de temps, les variations d’émotions, de fatigue psychique, physique…, prises de risques (poids, addictions, suicide…). S’entourer d’autres professionnels.

Orienter vers un psychiatre si vous sentez qu’il y a une potentielle mise en danger pour le sujet ou pour son entourage.

Les différents types de thérapies

Il y a aujourd’hui en France énormément d’obédiences thérapeutiques. Les psychologues peuvent piocher dans un large panel de théories et d’outils. Cependant, ils en ont souvent un principal.

Pour orienter au mieux son patient, on peut s’intéresser aux théories sur lesquelles s’appuie le psy, mais aussi les lieux où il a travaillé pour se faire une idée de son expérience sur le terrain, et si on en a l’occasion, en le rencontrant.

Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC)

  • Ce qui est déterminant, ce sont les comportements, et les cognitions: les schémas de pensées.
  • Importance du conditionnement et de l’apprentissage pour défaire les habitudes, et restructurer cognitivement.
  • Thérapies plutôt brèves, ciblant le symptôme.

Approche systémique

  • Notion de système qui ne peut être réduit à la somme des parties qui le compose. Tout changement d’un élément entraine le changement du système.
  • On cherche à ce que le système retourne à un équilibre, alors que celui-ci est perpétuellement en mouvement.
  • Stimule des nouveaux mouvements. Comprendre règles et mythes du systèmes . On s’intéresse aux interactions. (souvent la famille).

Approche psychanalytique

  • Hypothèse de l’inconscient
  • Le système de diagnostic est structurel
  • Soutenir l’acte de parole, analyse des rêves, analyse du transfert, restitution de sens
  • Une multitude de courants théoriques : Jung, Klein, Freud, Lacan…

Approche humaniste

  • Cherche à développer chez le sujet la capacité de faire des choix personnels, c’est à dire devenir autonome.
  • Approche non directive qui vise à libérer les tendances positives de l’homme chez qui existent de puissantes forces de changements.
  • Développement de soi et accomplissement de soi.
  • Gestalt, analyse transactionnelle, intégration posturale, bioénergie…

Approche intégrative

A cela de nombreux outils propres aux psychologues mais pas que, peuvent s’ajouter comme l’hypnose, la sophrologie, le coaching, …

Julieta Bivio : “Merci Elise Malka pour ton intervention. ???????????? Adaptabilité et beaucoup d’écoute ‼️ Très riche et apprenant ce Café Coach Co&axial 24 mai 2019. Ça m’a permis une réflexion sur ma posture de coach et d’autres notions… Pour moi : Très utile, éclairant & essentiel ???? Dommage pour le timing.????????

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