Le 30 novembre 2023, notre Café Coach organisé par Co&axial était animé par Marie-Blanche Pennington.
Nos échanges ont porté sur le thème de « La charge mentale  ».

Qu’est ce que la charge mentale, comment être à son écoute, quelles solutions pour la diminuer ?…

… voici quelques questions qui ont guidé nos réflexions, que nous vous invitons à découvrir dans cet article.

Bonne lecture à vous !

 

C’est quoi la charge mentale ?

La charge mentale désigne l’ensemble des contraintes physiques et mentales, réelles ou ressenties, que notre cerveau doit gérer pour mener à bien une tâche.

Ces contraintes sont liées à différents facteurs. En fonction de ces facteurs, nous devrons plus ou moins solliciter nos ressources pour réaliser la tâche. Ainsi, notre appréhension et notre gestion de ces facteurs vont impacter le niveau de notre charge mentale. Par ailleurs, nos capacités de traitement pour exécuter la tâche (nos compétences, notre personnalité, notre état physique, nos capacités d’attention… ) vont également influer sur notre charge mentale.

Bien entendu, dans notre quotidien, personnel et professionnel, nous sommes confrontés à la réalisation de nombreuses tâches. Les sollicitations de nos ressources sont donc multiples et peuvent nous amener à puiser dans nos réserves… parfois, souvent, régulièrement, voir même constamment… Alors, lorsque notre organisme sollicite à l’excès ses ressources, il ne peut plus traiter toute l’information…. Il se trouve dans une situation de surcharge !

 

Ce n’est pas tant le nombre de choses à faire qui pose problème,
c’est surtout le nombre de choses qui nous préoccupent.

 

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Quels facteurs impactent notre charge mentale ?

La charge mentale affective

La charge mentale affective désigne les efforts émotionnels que nécessite une tâche pour une personne.

Elle correspond notamment aux réactions émotionnelles causées par un travail effectué dans des conditions matérielles défavorables ou qui sont perçues comme telles par la personne.

Elle concerne également les activités pour lesquelles la personne est confrontée aux émotions des autres et qui font appel à son propre engagement émotionnel. C’est le cas par exemple pour les professionnels de santé ou d’accompagnement, les aidants, les personnes accueillant du public…

Lorsque la personne cumule un trop plein d’émotions désagréables, sa charge mentale affective atteint un niveau critique et cela devient néfaste pour elle !

 

La charge mentale psychologique

La charge mentale psychologique désigne l’ensemble des contraintes ressenties par la personne concernant l’exécution des taches.

Parmi elles, on peut par exemple citer :

    • la quantité,
    • la complexité,
    • le niveau de qualité demandé,
    • le temps imparti,
    • les imprévus,
    • les interruptions,
    • les demandes contradictoires. …

Ces contraintes peuvent être liées à des éléments concrets comme l’obligation de respecter une date butoir, une interruption imprévue liée au déclenchement de l’alarme incendie. Elles peuvent également émaner de l’idée que la personne se fait de ce qu’on attend d’elle. Par exemple, elle peut penser devoir réaliser une présentation complète sur un sujet alors que l’attente du demandeur est d’avoir la proposition d’un plan détaillé qui servira de base à l’élaboration du contenu.

Là encore, quand la charge mentale psychologique atteint un seuil critique, elle devient préjudiciable pour la personne.

 

La charge mentale spécifique TIC

La charge mentale TIC, pour Technologies de l’information et de la communication, est aussi désignée comme le « techno-stress ». Elle est liée à la quantité des informations disponibles (réseaux sociaux, notifications numériques, réseaux internes aux entreprises…).

Parmi les surcharges liées aux TIC, on peut évoquer :

    • la techno-invasion, due à la connexion à toute heure
    • la techno-dépendance, due à dépendance à l’usage des TIC
    • la techno-complexité, due à la difficulté d’utilisation
    • l’insécurité technologique, due au sentiment de menace ou de manque de confiance dans la technologie
    • l’incertitude technologique, due à la peur d’être dépassé par la technologie

Cette charge mentale spécifique TIC est aujourd’hui très présente dans nos différents domaines de vie et souvent même chez les très jeunes. Les sollicitations technologiques excessives peuvent avoir des répercussions nuisibles.

 

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Comment mesurer la charge mentale ?

La charge mentale est une notion subjective. Elle relève du ressenti personnel.

Pour la mesurer, l’accompagnant demandera à la personne d’auto-évaluer son niveau de charge mentale. Par exemple en lui attribuant une note sur une échelle de 0 à 10.

Par ailleurs, une personne en surcharge mentale aura tendance à être dans une non-écoute de lui-même et des signaux d’alerte que son corps lui envoie.

Pour l’accompagner vers la prise de conscience, on peut donc l’interroger sur les signes potentiels.
Parce que se poser ces questions c’est la première étape pour aller vers la prise de conscience.

  • Diriez-vous que vous êtes stressé.e par votre travail ?
  • Vous arrive-t-il de penser à votre travail le soir ?
  • Vous arrive-t-il de penser à votre travail le weekend ?
  • De manière générale, avez-vous l’impression submergé.e, que vous n’allez pas vous en sortir ?
  • Avez-vous des difficultés d’endormissement ? Un niveau de fatigue élevé ? Un niveau d’énergie bas ?
  • Vous arrive-t-il de considérer votre vie professionnelle comme étant intrusive sur votre vie personnelle ?

 

La santé mentale constitue un enjeu essentiel de santé publique, 
Plus de 60 000 secouristes en santé mentale formés en France au 1er juin 2023.

 

Quels antidotes à la charge mentale ?

Les antidotes à la charge mentale sont diverses et propres à chaque individu.

Voici quelques exemples qui peuvent vous inspirer :

  • Prendre soin de ses besoins de base : respirer, boire, manger
  • Prendre soin de sa santé physique
  • Préserver son sommeil
  • Marcher, pratiquer un sport, ce qui permet de bouger et s’aérer
  • S’accorder des micro-pauses au cours de la journée
  • Prendre du temps pour soi
  • Développer la pleine conscience : être ici et maintenant, en pleine conscience de son corps
  • Déconstruire certaines croyances
  • Accepter l’imperfection et célébrer les petites victoires
  • Apprendre à dire non… pour se dire oui à soi même

Il est important d’avoir à l’esprit que pour une personne en surcharge mentale, s’arrêter est inenvisageable. Le cheminement à lui proposer consistera donc à redescendre graduellement sa charge mentale au travers d’activités de substitution, d’éléments de compensation.

 

Avez-vous déjà testé certaines de ces idées,

Quelles sont vos propres antidotes ?

 

 

Nous sommes heureux de vous partager ces quelques lignes et nous espérons qu’elles vous seront utiles.

Article écrit par Nathalie CORTI à l’issue du Café Coach du 30 novembre 2023 sur le thème « La charge mentale ».

Au sein du réseau Co&axial, nous sommes liés par notre sensibilité commune à L’HUMAIN, dans toute sa richesse et ses dimensions ! Ainsi, pour allier le plaisir de nous retrouver et l’envie d’échanger autour des thèmes qui animent notre pratique, le réseau nous propose deux évènements, intercalés 1 mois sur 2 :

  • Café Coach, les mois impairs (10h30 à 12h), pour partager autour d’un thème 
  • Happy Time, les mois pairs (18h à 19h30), pour partager autour d’un outil 

 

Participants au café coach, par ordre alphabétique

Christine BOUKHARI, Anaïs COLETTA, Nathalie CORTI, Émilie DEPOUX, Annaïg KINZELIN, Béatrice MASSON, Céline RACLE ALARCON, Marie-Blanche PENNINGTON

 

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