uHistoire du 19e Workshop Co&axial Le cercle du coaching :
Le 10 janvier dernier, les participants membres du réseau Co&axial ont assisté à notre 19ème Workshop, placé sous la thématique de l’approche systémique. Cette matinée a été animée par Julie RENAULD.
Sommaire du Workshop Co&axial sur l’approche systémique
- La découverte de l’approche systémique de Palo Alto.
- Comment s’est construite cette approche ?
- Comment pouvons nous l’utiliser dans notre pratique du coaching ?
- Observer les interactions qui se nouent autour d’un problème. Interactions que l’on va pouvoir dérouler comme une pelote. Puis sur lesquelles on va pouvoir travailler et faire changer le système pour résoudre le problème.
L’approche systémique selon le modèle de Palo Alto
Par définition, un système est un ensemble organisé d’éléments en interaction.
Selon le principe d’homéostasie, tout système tend à maintenir un état d’équilibre, au moyen de mécanismes de régulation. Quand le système n’arrive plus à se réguler, ou que le principe d’homéostasie induit une rigidification du système, la difficulté devient un problème. L’intervention d’un tiers comme un coach ou un thérapeute peut alors favoriser le cheminement vers le changement grâce à son accompagnement.
« La vie, ce n’est pas attendre que l’orage passe, c’est apprendre à danser sous la pluie. » Sénèque
Pour l’école de Palo Alto, les problèmes sont le résultat de la façon dont les individus s’y prennent pour les résoudre, Ce qu’ils appellent les « tentatives de solution ». Nous observons régulièrement que ces dernières correspondent à « faire toujours plus de la même chose ». Ce qui, comme le dit Paul Watzlawick, fondateur de l’école Palo Alto, donne « toujours plus du même résultat ». Les tentatives de solution maintiennent donc la personne dans sa difficulté et renforcent le problème.
L’approche systémique propose de briser ce cercle vicieux. Elle incite la personne à cesser ces tentatives pour réagir différemment et accéder ainsi au changement.
Si le principe semble évident, son application requiert à la fois tact et créativité de la part de l’accompagnant. Celui-ci devra faire preuve de lâcher prise et d’ouverture d’esprit.
Le positionnement non normatif de l’approche systémique
Comme l’illustre l’aphorisme d’Alfred Korzybski “La carte n’est pas le territoire“, chacun a sa propre vision du monde, sa propre réalité. En collectivité, toutes les réalités, les différentes visions du monde coexistent. Aucune vision n’est plus vraie ou meilleure qu’une autre. Cette subjectivité se prolonge jusqu’au problème puisque celui-ci correspond à un écart ressenti par la personne par rapport à sa norme individuelle.
Prenons l’exemple d’une maman qui vient consulter pour son fils qui consacre une partie de son temps libre à des jeux en ligne. Elle souhaiterait qu’il ait une vie sociale plus développée, qu’il soit investi dans un sport collectif, qu’il lise au minimum une à deux heures par semaine…. Le fils lui ne se plaint pas, il prend du plaisir en développant son imaginaire et sa créativité au travers de ces jeux et en côtoyant de nombreuses personnes issues de divers milieux sociaux et géographiques. C’est la maman qui a un problème par rapport à l’idée qu’elle se fait d’une vie d’adolescent équilibrée, d’une norme sociale acceptable… Dans une autre famille, ce comportement pourra être toléré, voir même encouragé si la présence sur les réseaux sociaux représente un moyen de se rendre visible.
Ainsi, c’est avec la personne à qui la situation pose problème qu’il est nécessaire de travailler en vérifiant ce que cela signifie pour elle, au-delà de ses explications et de son interprétation : dans quel contexte, avec qui, quand, comment le problème se manifeste-t-il ? Que pense-t-elle, que ressent elle dans ces situations ? Quelles tentatives de solution a-t-elle déjà mises en œuvre ?…
“Chacun voit le monde à sa manière et cette vision du monde n’est que cela :
une vision, une construction, que cette construction nous a été utile jusqu’ici mais que, peut-être, la vie nous amènera à la modifier si nous voulons continuer à vivre sans trop souffrir.” Jean-Jacques WITTEZAELE, psychologue, psychothérapeute
Principes clé de l’approche systémique de Palo Alto
La personne par rapport à son problème
le coach ou le thérapeute pourra accompagner la personne si elle est « cliente » c’est à dire si elle souffre du problème, si elle a déjà tenté différentes choses et si elle est encore prête à se mobiliser.
La relation plutôt que l’individu
c’est en changeant la relation d’une personne au monde qu’on l’amène à être autrement. En effet, l’accompagnant ne part pas du principe qu’il y a un problème chez la personne ou son entourage, mais qu’il y a un problème dans l’interaction. Il s’attache donc à explorer l’ensemble du système de relations de la personne dans sa circularité. Au travers de cette exploration, il recherche dans les interactions entre les différents sujets du système les éléments qui vont expliquer le problème. Il va ainsi discerner les interactions qui sont venues à un moment donné bloquer la situation, gripper la relation.
C’est en apportant des changements dans ses interactions que la personne pourra voir évoluer les comportements de ses interlocuteurs
Le présent plutôt que le passé
L’accompagnant s’intéresse aux comportements actuels et non à ce qui pourrait être interprété comme des causes potentielles. Dans cette exploration du présent, il cherche à identifier ce qui peut être mobilisable, les éléments sur lesquels la personne est prête à agir pour amener le changement.
Un cheminement progressif
Le cheminement vers le changement débute par l’observation du système et des interactions pour cerner le problème à traiter. Il se poursuit par l’analyse des tentatives de solution, pour déboucher une préconisation de l’accompagnant pour inciter la personne à faire l’expérience d’un autre type d’interaction. Avant de terminer l’accompagnement, une phase de consolidation permettra d’ancrer les changements mis en œuvre au sein des relations. Ce processus permet de prévenir les risques potentiels de rechute.
Merci à Julie RENAULD, thérapeute systémique, formée à l’Institut Grégory Bateson et coach parentale (Coach Training Institute). Elle accompagne adultes et enfants dans leurs résolutions de problèmes.
Elle a été journaliste et est l’auteure du guide parental sur le sommeil « Mon enfant ne veut pas dormir », publié aux éditions Eyrolles et d’un blog consacré à l’éducation.
Si vous souhaitez en savoir plus sur Julie et les services qu’elle propose, consultez son site
Article rédigé par Nathalie CORTI – 27/01/2022
Participants au Workshop Co&axial, par ordre alphabétique :
Eve ABOUCAYA, Ingrid BERTINA-LEGUAY, Christine BOUKHARI, Chantal CAMBOS, Nathalie CORTI, Emilie DEPOUX, Catherine GRABOWSKI, Stéphane LHUILLIER, Béatrice MASSON, Cyril MONTERO, Marie-Blanche PENNINGTON, Jessica RIVIERRE, Jean-Marc SILLAM, Carole TESTA, Laurence VEAUVY, Céline VILBERT
Découvrez leur parcours et expertises en consultant leur profil dans l’annuaire Co&axial :
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- Workshop le matin de 9h à 12h30 : nos deux intervenants partagent avec nous leurs connaissances
- Workshop l’après-midi de 14h à 17h30 : nous nous retrouvons entre pairs pour codévelopper des outils
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