Histoire du 16ème Workshop Co&axial :

Le 13 juillet dernier, les participants membres du réseau Co&axial ont assisté à notre 16ème Workshop placé sous la thématique des Neurosciences. Cette matinée a été animée par Clément SOLIE et Elodie LEVY.

Au sommaire :

Comment notre cerveau fonctionne-t-il pour prendre des décisions en fonction des situations ? Et quels rôles jouent les biais cognitifs dans nos choix ?

Ingrédients de prise de décision

Nous prenons des décisions en fonction de plusieurs critères :

Le processus sensoriel est important, car il nous influence visuellement, auditivement, olfactivement. Par exemple, avez-vous déjà entendu parler des fruits et légumes « moches » qui ont du mal à se vendre ? Leur aspect « moche » nous envoie un signal visuel négatif et nous influence sur le choix vers un légume lisse et bien calibré, que nous associons à « meilleur » au goût.

Notre état interne représente nos motivations, nos émotions et nos propres expériences.

Notre prise de décision est le résultat de ces deux composantes.

La dopamine : neurotransmetteur allié de nos décisions

La dopamine est un neurotransmetteur primaire qui sert à attribuer la « valeur » d’un environnement et nous permet d’appréhender l’incertitude.

La dopamine encode des informations et c’est grâce à ce travail qu’elle peut attribuer des valeurs à un choix. Ce neurotransmetteur nous permet de choisir en condition d’incertitude et de nouveauté, de prévoir nos actions et de nous motiver à effectuer un choix plutôt qu’un autre.

Le système prédictif permet de savoir à l’avance si notre choix nous amènerons à recevoir une récompense ou à subir un inconvénient. De ce fait, nous sommes forcément influencés par le système « récompense/inconvénient ».

Prenons un exemple : « Hey le soleil est là ! Si nous allions à la plage cet après-midi ? J’emporte ma crème solaire ou pas ? »

→ Dans le 1er cas nous savons que si nous mettons de la crème solaire nous allons, certes bronzer moins vite, en revanche nous ne risquerons pas un cancer de la peau.

→ Dans le 2ème cas, nous pourrons sûrement prendre très vite des couleurs mais au risque d’être brûlé par le soleil et de devoir se mettre ensuite de la Biafine.

A noter également qu’une récompense nouvelle active encore plus le cerveau, à l’inverse d’une récompense habituelle.

Hélas, certaines pathologies influent sur nos prises de décisions et pour cause : la dopamine y est soit en déficit important soit en surplus. Nous pouvons citer :

• La maladie de Parkinson : déficit de dopamine, troubles moteurs, perte de motivation

• La schizophrénie : surplus de dopamine, troubles psychiques, comorbidités avec troubles addictifs, troubles du spectre autistique, déficit dans les interactions sociales

• Les troubles addictifs : modifications du système régulant la dopamine, problèmes dans la prise de décisions

Notre cerveau sous stress

Un stress « normal » est bénéfique à l’être humain car il permet sa survie depuis la nuit des temps. Il est vecteur de motivation et d’action. En revanche, le stress peut devenir pathologique voir mener au burn-out s’il est excessif ou disproportionné.

Le point d’équilibre qui nous amène à une performance optimale, avec une dose de stress « normal », prend en compte notre propre potentiel de performance mais également notre propre résistance aux sollicitations.

Quand le cerveau arrive au point de « saturation », nous pouvons parler d’effets néfastes de la charge mentale. Cela peut se traduire de plusieurs manières :

  • Fatigue
  • Monotonie
  • Hypovigilance
  • Saturation
  • Effet d’échauffement

Chaque individu possède son propre degré de résistance avant de rentrer en phase d’épuisement et de burn-out.

Pour savoir où vous en êtes, passez ce test en ligne (ne se substitue pas à un avis médical) :

Cliquez ici pour passer le test

Qu’est-ce qu’un biais cognitif ?

Un biais cognitif est un raccourci systématique que fait notre cerveau et qui influence notre perception du monde. Il est intégré, ancré, présent et récurrent.

Un biais cognitif est un schéma de pensée trompeur et faussement logique. Cette forme de pensée permet à l’individu de porter un jugement, ou de prendre une décision rapidement.

Les biais cognitifs influencent nos choix, en particulier lorsqu’il faut gérer une quantité d’informations importantes ou que notre temps est limité pour le faire.

Un biais cognitif n’est pas inné mais acquis par notre éducation, notre culture, notre environnement, nos expériences de vie.

Identifications de plusieurs biais courants

• Biais de confirmation : un biais de confirmation consiste à privilégier les informations confirmant ses idées préconçues et/ou à accorder moins d’importance aux informations jouant en défaveur de ses propres conceptions.

• Biais de négativité ou de positivité : ce type de biais est le phénomène qui fait que nous allons reposer notre décision sur des souvenirs positifs ou négatifs uniquement, dès lors que nous allons nous retrouver dans des conditions perçues comme identiques.

• Biais de disponibilité : ce biais cognitif désigne la tendance à privilégier l’information qui est disponible à notre mémoire aux dépens d’une analyse plus rigoureuse de la situation.

Peut-on se débarrasser d’un biais cognitif que l’on identifie comme gênant et contre-productif dans nos prises de décisions ? Oui, si nous en avons conscience ! Dès lors nous pouvons le prendre en compte à l’heure de faire un choix.

Impacts des biais cognitifs dans nos prises de décisions

 Nous faisons des choix toute la journée. Beaucoup de choses rentrent en compte dans nos prises de décisions :

  • Représentation de notre environnement
  • Evaluation de nos options à l’instant T
  • Comparaison et sélection d’actions possibles
  • Exécution de l’action en elle-même
  • Apprentissage et mise à jour suite à l’action

C’est dans le cortex préfrontal que se loge les prises de décisions. Il nous faut alors trouver le bon équilibre entre la rationalité des faits et nos émotions de l’instant afin de prendre la « meilleure » décision.

Pour conclure, nous pouvons voir qu’une décision prise sous le coup d’une émotion, positive ou négative, aura tendance à être prise rapidement. Dès lors que l’information passe par le cortex préfrontal (voie plus longue de transmission), une décision plus rationnelle sera prise.

Si vous souhaitez connaître vos propres biais cognitifs, passez le test :

Cliquez ici pour passer le test

Lecture conseillée : 

 « C’est (vraiment) moi qui décide ? » de Dan ARIELY

Merci à Clément SOLIE pour ses apports de connaissances scientifiques sur le sujet.

Merci également à Elodie LEVY pour sa vulgarisation de la thématique qui nous a permis de nous approprier les exemples exposés.

Article rédigé par Emilie DEPOUX – 11/08/2021

Participants au Workshop Co&axial, par ordre alphabétique :

Eve ABOUCAYA, Ingrid BERTINA-LEGUAY, Chantal CAMBOS, Nathalie CORTI, Emilie DEPOUX, Catherine GRABOWSKI, Hélène HERVIEU, Stéphane LHUILLIER, Bertrand MANGIN, Marie-Blanche PENNINGTON, Jessica RIVIERRE, Jean-Marc SILLAM, Laurence VEAUVY, Céline VILBERT

Comment participer à notre prochain workshop ? 

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